Sécheresse
D’abord il y a des témoignages, un recueil d’intimité que les gens vous livrent parce que vous avez ouvert une porte en proposant vos propres intérieurs, vos réflexions, vos doutes.
D’abord il y a des témoignages, un recueil d’intimité que les gens vous livrent parce que vous avez ouvert une porte en proposant vos propres intérieurs, vos réflexions, vos doutes.
D’abord il y a des témoignages, un recueil d’intimité que les gens vous livrent parce que vous avez ouvert une porte en proposant vos propres intérieurs, vos réflexions, vos doutes. D’abord il y a donc des ressentis et puis, des mots ont formé un texte, un long poème métaphorique pour parler de ce qui se cache au-dedans. Une tentative de nommer la dislocation d’une vie.
Ensuite vient une envie de partager ces morceaux de vie et de souffrance, ce matériau textuel, et la question de la forme s’est invitée. Un écrit ne pouvait suffire, le théâtre me semblait trop « visible » pour cette partie que l’on cherche si souvent à cacher. La rencontre avec Pascal Bruttin apportait les réponses à ces questionnements ; une fiction sonore était la forme qui nous permettrait d’emmener un public, en lui laissant toute une part d’imaginaire, pour que ce discours puisse être celui de chacun. Permettre à l’auditeur·rice de s’y confondre.
La fiction sonore permet de donner vie à cet intime, une voix, des lieux possibles.
Nous avons proposé une première expérimentation sonore sous forme de déambulatoires au Festival Pollen, à Sion. Des images se sont immiscées dans l’écoute, la femme que nous suivons dans la fiction pouvait être ici ou là, dans les ruelles de la ville ; proposer une synchronicité.
D’un parcours individuel en déambulatoire, nous cherchions la communion avec un public, et les limites possibles de l’image offerte, sans perdre la force du son. Quelles pouvaient donc êtres les formes théâtrales d’un objet sonore ? Avec Gilles Vuissoz à la scénographie et Lionel Darbellay à la spatialisation du son, nous avons tenté de recréer un intérieur à l’extérieur, et toujours de ne suggérer seulement, ce que le spectateur était invité à imaginer lui-même. Plusieurs représentations ont eu lieu à la Ferme Asile, aux Caves du Manoir et au Domaine de la Pitrerie, à l’automne 2021.
Ce trajet expérimental a enrichi notre premier objet sonore ; nous l’avons modifié en gardant, quelque part, les traces de ces deux formes.
« On naît dans une sorte d'eau, et puis, dans un cri, on se cambre dans l'air de la vie, on doit respirer... Un jour, on a oublié comment faire, un beau jour, on recherche l'eau, celle du début peut-être. Revenir à cet être en devenir, oublier le chemin parcouru et les blessures. Nager, ne plus être, être ce qui n'est pas encore... »
Merci aux marins du Lac Léman, Mathis et Quentin, les CFF, les chauffeurs de bus et les passagers, Leukerbad et les baigneurs et Mélanie Araujo.
Avec le soutien de : La canton du Valais / La Ville de Sion / La Bourgeoisie de Sion / La Loterie Romande / La FSRC Fondation Suisse pour la Radio et la Culture / Swiss Perform / Fondation Jan Michalski